Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Avenir est dans l'Assiette blog d'Arnaud Daguin
18 octobre 2013

Garçons bouchés? Libération 22 avril 2013

image Garçons bouchés?

 

Avez-vous constaté à quel point la côte de bœuf était plus virile que la côte de blette? Ce sont les hommes les viandards, les chasseurs, détenteurs des lames et maîtres du feu. Ces dames pendant ce temps s'adonnent à la cueillette et mijotent leurs tubercules dans des pots utérins. Monsieur préférera toujours flinguer une bartavelle que déterrer un chou rave. C'est plus ludique. Et bien plus glamour de se frotter à une carcasse fumante que de peler les navets. Le barbecue fait mieux marrer que le faitout. Vive la braise ! Les gars au charbon, les filles au bouillon. Car la soupe non merci, d'ailleurs la seule verdure digne d'escorter leur bavette reste la frite. Du coup, ils deviennent gros et mal portants alors que madame garde sa fraîcheur scandinave. Alors bien sûr il y a l'argument des protéines dont la viande est source, et celui du fer dont elle est blindée. Mais quand on leur annonce qu'il y a autant de protéines et de fer dans un bol de lentilles que dans une part de rosbif, ils rétorquent finement que les lentilles, c'est dégueulasse. C'est souvent vrai. Le problème avec les végétaux, c'est qu'on ne sait pas s'y prendre.

Alors pour ceux qui ont réalisé dans quel mendier écologique sanitaire et social nous met notre consommation carnée et qui aimeraient changer un peu la donne, je le dis tout net, c'est possible. Et ce, sans s'ennuyer ni devenir tout pâlichon, sans fondre en larmes devant un brouet mélancolique où flottent quelques fanes. Et sans laisser ses génitoires au vestiaire.

C’est compris? La côte de bœuf n'est pas la côte de maille ! Manger de la bête ne rend pas plus fort et en manger trop nuit grave. Mais comment faire qu'un légume soit aussi désirable qu'un quasi de veau? Grosse qualité du légume, il n'est pas pénible. C'est tout entier, non épluché, non bouilli et non assaisonné qu'il donne le meilleur de lui-même. Qu'il concentre son goût et offre des qualités nutritionnelles dignes de la bidoche.  Procurez-vous carottes navets, poireaux, céleris, panais, topinambours, choux fleurs brocolis... évidemment bio. Disposez- les brossés et débarrassés de leurs parties terreuses bien serrés sur la plaque du four. Une giclée modeste d'huile d'olive, enfournez à 160 degrés et allez voir le match. Au sifflet final, quel que soit le score vous avez de quoi voir venir. Froids ou chauds, entiers ou en morceaux, mixés en soupe ou en purée, les vrais vainqueurs vous attendent.

 

Sinon vous pouvez aussi faire ça :

 

Tournedos de courge au poivre et  ventrèche

 

La seule difficulté de ce plat consiste à trouver de la bonne ventrèche, il s'agit là de la poitrine d'un cochon bien élevé, salée au sel sec (et pas à la vulgaire saumure) puis séchée et affinée le temps qu'il faut (et il en faut). Oui, c'est plus cher que les lardons en barquette de Leaderfranprisino, oui c'est plus compliqué à trouver, non ça ne revient pas au même du tout!

 

Il en faudra seulement 50 g par personne (tranchée fin fin fin)

 

Pour 6 personnes, il faudra aussi :

 

Une ou deux courge butternut selon leur taille.

1/2l de vin rouge tannique et jeune

20g de bon poivre noir écrasé grossièrement (mignonnette)

2 belles échalotes

60g de beurre fin

 

Et des frites!

 

 

Trancher dans la partie sans graine des courges non pelées des disques épais d'au moins 4cm. Réserver la partie restante pour une ultérieure soupe.

Les mettre dans une poêle chichement graissée à l'huile d'olive sur un feu doux/moyen

Colorer gentiment les deux faces jusqu'à caramélisation puis les disposer sur une plaque à rôtir et poser dessus les fines tranches de ventrèche, finir la cuisson au four (140°).

Pendant ce temps, jeter dans la même poêle et sans la nettoyer une bonne pincée du poivre mignonnette et les échalotes ciselées.

 

 

Faire suer les échalotes jusqu'à ce qu'elles fondent et sans les colorer puis verser le vin rouge et réduire à grand feu jusqu'aux trois quarts.

Éteindre le feu et jeter dans la poêle en ne cessant de remuer, le beurre coupé en dés (oui, c'est ça "monter au beurre") jusqu'à ce qu'il disparaisse.

Sortir les tournedos du four et les servir garnis de leur ventrèche et nappés de la sauce en les saupoudrant de haut du reste de la mignonnette de poivre.

Garnir de frites, c'est un steack quand même!

 

 

Et si le cadavre vous manque, que la gâchette vous démange, organisez un ball trap sur betteraves, ça saigne presque pareil.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
L'Avenir est dans l'Assiette blog d'Arnaud Daguin
L'Avenir est dans l'Assiette blog d'Arnaud Daguin
Archives
Publicité